Suite à une proposition de négociations de Anne Hiltpold et du DIP, la grève historique des enseignants du CO a été suspendue mercredi. Lundi prochain (12.02.24), une AG aura lieu pour étudier les propositions issues de la négociation et décider des suites de la mobilisation. Ce moment sera donc décisif. 

Pour commencer, la seule raison qui a forcé Anne Hiltpold à revenir à la table des négociations est la combativité exemplaire des profs du CO. Déclarer une grève d’une semaine sur la semaine des Evacoms était une décision juste, dont tous les travailleurs en lutte en Suisse doivent s’inspirer. Les profs du CO ont fait preuve d’un courage exemplaire face aux manœuvres cyniques du DIP. 

Ainsi, il faut en tirer la conclusion : jusqu’à maintenant, seule la lutte a permis d’obtenir quoi que ce soit pour le mouvement. Il faut être clair :  en elles-mêmes, ces négociations ne peuvent rien apporter. Hiltpold et le DIP ont montré à plusieurs reprises que leur intérêt est d’appliquer l’austérité et de faire du CO un exemple pour toutes les autres attaques contre l’enseignement public et la fonction publique à venir ces prochains mois et années. 

Ainsi, comme la lutte l’a montré jusqu’à aujourd’hui, c’est seulement sous la menace de la reprise et de l’extension des mobilisations qu’un retrait des attaques pourra être obtenu dans les négociations. 

Le retrait des attaques n’est pas négociable

C’est à cela que doit servir cette AG. Mobiliser les enseignants et dire clairement : le retrait par le DIP des deux périodes supplémentaires d’enseignement n’est pas négociable. Comme nous l’ont dit plusieurs grévistes dans le mouvement : aucun aménagement administratif ne pourrait faire passer cette réforme sans diminuer la qualité de l’enseignement et des conditions de travail. Il faut des moyens à l’école publique, il n’y a pas d’autre issue ! Donc, si la direction du mouvement revient de la négociation avec une proposition qui n’implique pas ce retrait des 2 périodes, la grève reprendra ! 

Seule une menace de cette ampleur là pourra forcer la main d’Anne Hiltpold. Les enseignants du CO ont montré une grande capacité de résilience, ce qui a fait peur au DIP. Ils ont prouvé que la mobilisation peut être victorieuse. Luttons jusqu’à la victoire !